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Joël Oulié est issu d’une famille de ferronniers, dont il est la quatrième génération.C’est riche d’un parcours professionnel éclectique qu’il a décidé, en 2001, de revenir aux sources et au savoir-faire de ses ancêtres.

Après un apprentissage en autodidacte, il décide d’utiliser les outils de la forge pour créer des pièces en rupture totale avec la ferronnerie traditionnelle : ce qu’il forge, c’est l’émotion.

Il est en dialogue constant avec la matière, toujours dans le plus grand respect mutuel, même lorsque l’affrontement est brutal. La discussion peut être à bâtons rompus : les idées jaillissent alors sans cohérence apparente. Elle peut aussi être sensuelle, presque à voix basse, dans l’intimité de l’atelier…

Parfois, le dialogue se rompt. Matière et forgeron ne se comprennent plus. C’est l’échec. Mais le lendemain, délaissant orgueil et vanité, l’un et l’autre se remettent à l’ouvrage, reconstruisant patiemment la pièce, comme deux vieux amants qui en ont vu d’autres et savent qu’ils sont faits pour s’entendre.

L’œuvre finale célèbre alors leur réconciliation : les émotions sont là, fixées dans les méandres du fer redevenu rigide et froid.

Sensible à l’architecture Art nouveau, aux réalisations de Guimard, ou même aux structures d’Eiffel, Joël Oulié explore les limites de la matière, sa malléabilité, son fluage… Ses sculptures nous renvoient à la verticalité et aux assemblages mécaniques.

Il forge le fer, mais le fer le forge également.

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